Se lever en écoutant la brigades d'oiseaux. Marcher dans l'écart transitoire de l'éveil et du rêve, pieds nus vers la terre. Le soleil s'amourache dans l'œil sauvage de la plaine riveraine de Québec. Il y a le centre-ville quelque part dans l'écho. Une journée promit à un calme salutaire entre la rivière Montmorency et le sentier oublié par le randonneur. La molène outrancière par son jaune vif sonde le ciel par sa racine d'écorce abritant les millepertuis oasis de sérotonine. Le sentier diffuse dans l'opacité des herbes vivaces en multitudes et savamment effleuré par les myosotis poudre, touffus arborant un clin d'oeil à la mémoire géométrique. Les racines labourent les sillon terreux dans cette brousse apothicaire. Ce feu, que la création a offert à ce chemin dépose là, une paix résonnante. La cendre retournée sur la couche du terreau nourrit ce qui à l'oeil ne se questionne plus. L'espace souterrain ramène à la surface ces synapses dont l'arbre et la morille dansent et prolifèrent librement.
Ce sentier menant à un petit marécage laisse planer le doute. Le randonneur questionne une fin potentielle. Rebrousser chemin et continuer vers ces sentiers garnis de traces humaines. Il y avait un moment passager d'attente puis d'abandon.
Une fois la tente monter près du marécage, les plantes ont commencé à garnir les rebords de la toile rouge après quelques semaines de contemplation. Le randonneur regarde le reflet opaque de l'eau et s'y vois un moment comme un puit sans fond. Le soleil continue de nourrir son visage et son sourire semble s'élargir dans un magnétisme vibrant. Une chaleur irradie le creux de sa moelle. Les insectes patinent sur le duvet de l'eau, rigolant de son menton proéminant et criant aux rayons de baisser sa garde. Le zénith maintenant atteint, la température du marécage grouillait désormais encore plus de vie, naissant une après l'autre dans un décompte fulgurant.
Prêt du centre-ville, il y a des forêts si luxuriantes, accueillantes et porteuses d'espoir.
Le randonneur se nourrit de l'eau de source, amenant quelques ressources de son jardin nordique. Ce que la vie lui demandait à cette instant, vu de grandir sa vision vers ce moment unique.
La médecine de ces plantes laboure son cœur et grandit l'indice intemporelle de cette source de bien-être qu'il laissa pénétrer en lui.
Assis plusieurs jours à contempler les nervures des feuilles, à détecter les sons du soleil, à affiner son regard plus près encore de l'eau nourricière... un arrêt sur image.
Le randonneur s'assit et médita, un long moment, yeux ouvert dans le ciel.
La pluie ruisselant sur ses épaules lui remercia de ce moment et le sentier s'effaça pour devenir un sanctuaire dont les plantes elles-mêmes si adonnaient pleinement à sa confection dans l'attente d'une première rencontre.
Comments